Avant de voyager en avion, nous avons fait notre premier voyage en bateau avec nos jumeaux. Ils avaient alors 6 mois. Un bateau de type ferry (photo ci-dessous). Un bateau qui dessert presque toutes les îles de l’archipel de la Société en Polynésie française, de Tahiti à Bora Bora.

Nous nous rendions sur l’île de Raiatea au départ de Tahiti. Le trajet en avion aurait duré 45 minutes mais nous avions choisi le bateau. Trois heures de navigation en pleine océan pacifique avec une escale (15 minutes environ) dans le lagon de Huahine.

Nous avions décidé de prendre notre temps, de payer moins cher notre voyage et surtout d’avoir le luxe d’amener tout le nécessaire sans restrictions de poids (presque). Pour les premières vacances avec nos deux p’tits loups nous ne savions pas trop à quoi nous attendre alors autant avoir tout sous la main. Les vacances suivantes s’avèreront être beaucoup moins encombrées de bagages… Allez je vous raconte!

Direction chez Papy (depuis ce printemps 2023, il est Papy Ukulele, hihii), avec Tata Mémé et les deux cousins. De belles vacances en famille en perspective! On s’en réjouissait, bien sûr. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser au voyage en bateau. Et la question qui revenait surtout était “est-ce que les bébés ont le mal de mer?”

Le mal du voyage en bateau pour nos jumeaux?

Est-ce que les bébés ont le mal de mer? Oui, je sais! C’est bizarre de penser à ça alors qu’il y a toute l’organisation du voyage, les bagages et l’adaptation aux premières nuits hors de la maison à anticiper, notamment. Moi, je pensais à ça!

J’ai posé la question autour de moi, au travail, auprès des mamans de mon entourage qui avaient déjà voyagé en bateau avec leurs bébés. Et j’ai eu toute sorte de réponses. Voici celles que j’ai retenu parmi les “je ne me souviens plus” et les “non, je ne crois pas”:

• “bein… s’ils ne marchent pas encore, leur oreille interne ne captera pas les variations et les mouvements, alors en cas de houle (et forte houle) pas de problèmes!”
• “Nous avons voyagé en bateau avec notre fille alors qu’elle avait 7 mois. Il y avait de la houle et elle a été malade tout le temps du voyage!”

Bon, avec ça j’étais bien avancée. P’tit chou lui me disait, confiant comme à son habitude: “mais ça va bien se passer! De toute façon on verra bien quand on y sera!” Me voilà rassurée merci… (lol).

Le bon côté des choses, c’était que je savais comment éviter le plus possible le mal de mer. Pour avoir déjà voyager en bateau (dont voilier) plusieurs fois, je savais qu’il fallait éviter les 4 F. Pendant le voyage en bateau avec nos jumeaux, il fallait que nous ne soyions pas Fatigués, que nous n’ayions pas Faim, Froid et Foif (soif…)! Mon frère, un peu navigateur, aurait ajouté un cinquième F: ne pas avoir la Frousse.

Verdict…

Nous voilà donc partis pour ce voyage en bateau avec nos jumeaux d’à peine 6 mois. Pendant 3h, sur l’eau. 3h de navigation houleuse… Et… Tout s’est bien passé, comme P’tit chou l’avait prédit. C’est fou comme sa confiance en les choses de la vie est toujours très réconfortante et m’aide à retrouver la mienne dans ces moments-là. Nos deux p’tits loup ont joué, mangé et dormi. C’était tout de même limite pour P’tit chou et moi. Nous avons été un peu (c’est un euphémisme) secoué par ce voyage en bateau.

Organisation et cohabitation sur place

Nous avions la chance d’être accueillis dans la famille. Oui, ces vacances étaient prévues pour rendre visite à Papy et Tata. Nous n’avons donc pas connu cette galère qu’est la réservation d’hôtel (de la pension de famille, plus exactement). Pas de galères non plus pour la réservation d’une navette une fois arrivés pour se rendre à notre logement. Tout ça nous a été épargné par Papy qui a pris les choses en main dès notre arrivée. Et une fois “à la maison”, il a même profité de nos deux p’tits loups en les nourrissant avec P’tit chou. C’était un chouette moment de partage, spontané et beau à observer.

Ceci étant dit, nous étions dorénavant trois familles sous le même toit et ça, ce n’est pas rien. Au programme, cohabitation, organisation et respect de l’espace (au sens large) de chacun… Ce n’est pas une mince affaire. Surtout avec deux bébés de 6 mois en pleine perte de repères (bien qu’il y ait maman et papa) et avec la varicelle (!!!), de surcroît. Et aussi avec deux cousins et une tata d’une dizaine d’années, contents de se retrouver et toujours en action. Agitation et jeux ne font pas bon ménage avec calme et repos… mais on s’en ai tout de même pas trop mal sorti! En écrivant cela, je me rend compte que ça a dû être un très gros chamboulement dans le quotidien de Papy… Sans doute pour son plus grand bonheur mais quand même, alors, Merci!!!

L’ adaptation

Sur le plan de l’adaptation à un nouvel environnement et à de nouvelles personnes, je ne m’en faisais pas trop. Nos deux p’tits loups sont très sociables, curieux et enclins à beaucoup d’échanges. Et effectivement, tout s’est très bien passé. Adaptation sublimement réussie.

Non, ce qui me préoccupais le plus était les nuits (qui étaient déjà bien animées en temps normal). Et surtout comment ils allaient réagir aux premières nuits hors de leur lit respectif, avec la varicelle en plus?

Les dodos et les repas

L’espace nuit était un grand espace partagé. Il y avait deux grands lits et un espace dédié aux matelas à même le sol. Nous dormions dans un des deux grands lits et avions prévu leur grand parc parapluie qui servirait de lit pour deux. Ça n’a jamais vraiment servi. Ils étaient déjà trop grands pour y dormir à deux. Ils se réveillaient mutuellement.

Bref, nous avons repensé notre espace: un bébé dans le parc parapluie et l’autre bébé entre nous deux, dans le grand lit (aléatoirement). Les fois d’après, nous avons opté pour l’espace “deux grands matelas au sol” en mode co-dodo, bien plus pratique!!

Quant au déroulement des nuits, ce changement de lieu ne les a pas dérangé du tout. Imperturbables, les nuits ont continué comme avant, c’est à dire avec un à deux réveils nocturnes chacun. Toutefois, ils se rendormaient bien moins vite et moins paisiblement à cause des démangeaisons de la varicelle. Dans ces moments-là personne n’a était réveillé pas nos deux p’tits loups. Nous sommes les seules, mamans, à réagir à leurs pleurs???? J’en arrive à la conclusion que… Oui!

Pour les repas, rien à signaler. Ils mangeaient côte à côte dans leur poussette double, midi et soir.

Une semaine riche en tout

Ce séjour d’une semaine a été une véritable expérience riche en tout. Riche de retrouvailles et de moments complices en famille. Une semaine de partage beaucoup, de rires et de tolérance. Une belle leçon! L’anniversaire de P’tit chou et de Tata Mémé et de la musique (ukulele, djambe, to’ere, chant et danse). Des premières vacances riches en découvertes sensorielles pour nos deux p’tits loups. Car en plus de la musique, ils ont découvert des odeurs (la vanille cultivée par Papy, notamment), des goûts (les saveurs locales du potager de Papy) et des expériences qu’ils ne connaissaient pas (le calme, frais, au bord de la rivière et s’endormir à la belle étoile, par exemple).

Il y a eu aussi la richesse du dépaysement total. Là où Papy habite c’est la vallée, calme, fraîche, luxuriante. Ressourçant. Nous avons fait de belles balades en pleine nature. Mais nous avons aussi joué aux touristes et avons admiré les paysages magnifiques qu’offre cette île à travers le fameux tour de l’île. Raiatea, surnommée l’île sacrée, a une histoire fascinante que nous avons (re)découverte grâce à Papy et avec la visite du Marae Taputapuatea, notamment.

Ce premier voyage en bateau avec nos jumeaux et ces premières vacances à 4 ont été une formidable expérience. Nous avons pris conscience que nous pouvions tout faire avec des jumeaux en bas âge, sans se prendre la tête avec trop de matériel et trop d’organisation. Finalement, ils s’adaptent à tout. Le plus important pour eux c’est que papa et maman soient là, qu’ils dorment et qu’ils mangent. Le reste c’est du plus. Et quel plus!

Ce séjour nous a permis de nous reposer et de nous reconnecter. Nous avons pu nous ressourcer surtout en pleine nature luxuriante et profiter ensemble de la quiétude des îles avant de rentrer, reprendre le travail et les remettre en garde 11h par jour…

Et vous, comment se sont passées les premières vacances avec vos deux p’tits bouts de chou?