J’ai accouché par césarienne, j’ai donné la vie moi aussi
Césarienne.s,
De confort, d’urgence, de grande urgence.
Planifiée, froide, rapide, intense, belle.
Impressionnante, rapide, bienveillante, en petite comité, intense.
Double, en grand comité, dans l’inquiétude et les rires mêlés, active, observée, intense.
J’ai vécu trois césariennes diamétralement opposées, dans trois hôpitaux tellement différents, avec des équipes qui l’étaient tout autant. Des actes médicaux froids au soutien infaillible d’un incroyable anesthésiste. De la césarienne programmée pour le confort d’une gynécologue à la césarienne code rouge, une première gémellaire pour une jeune médecin. J’ai (presque) vécu tous les scénarios.
Mais j’ai, à chaque fois, accouché! Et que (plus) personne ne me dise le contraire!
Je suis tombée amoureuse des cris, tantôt intenses, tantôt discrets, de ces petits êtres que j’avais senti grandir en moi.
J’ai accouché.
Je n’ai pas poussé. Je n’ai pas subi des heures intenses de travail, je n’ai pas senti le cercle de feu, la délivrance…
J’ai accouché.
J’ai senti mes bébés sortir de moi. J’ai même pu pousser pour les jumeaux et j’ai ressenti l’émotion intense et fébrile de la mère qui nait en même temps que ses enfants.
J’ai accouché!
Le postpartum costaud que j’ai subi et les émotions décuplées. Les difficultés de l’allaitement décuplées aussi par cette naissance médicalisée et les hormones qui font le yoyo,…
J’ai accouché!
Maman cesarisée, ne sois pas déçue de toi. You rock girl!
On t’a coupé des couches et des couches de peau et des muscles pour t’aider à mettre au monde ton petit. Mais tu as fait le job meuf! Ne laisse personne te laisser croire le contraire!
Et dans la douleur tu t’es levée pour couver ton petit. Et tu ne l’as pas aimé moins pour la cause. Tu as fait le job!
Chacune de mes césariennes est entourée d’un bliss incroyable parce que j’ai choisi de ne garder que le beau.
Ce bébé joufflu incroyable posé sur moi et si paisible. Cette équipe rassurante et bienveillante qui a enlevé le stress pour rendre le moment joli.
Ce petit être qui peine à crier mais que l’on sent déjà coriace. Cet anesthésiste qui m’aura tant fait rire.
Cette main qui rassure. Le regard si fier de mon mari. L’émotion intense quand on me permet de pousser, de voir sortir mes bébés un à un .
Le reste est flou mais je suis convaincue que c’est aussi le cas pour les accouchements par voie basse. On ne garde que le beau et c’est très beau!
On déchire mama! Par césarienne ou par voie basse. Pendant 6, 7, 8 ou 9 mois on porte, on câline, on couve.
Et à toutes ces femmes, à mes amies, qui ont couvé, câliné et aimé sans pouvoir voir grandir. Vous êtes des guerrières. Je suis persuadée que de là où ils sont, vos enfants sont fiers de vous.
Dès la minute où on connaît l’existence de ce petit être en nous, on est une maman et, peu importe comment, on le met au monde.
Seul l’amour compte, l’amour triomphe… toujours.
Sarah T.
Pour en savoir plus sur Sarah: @petits_loustics