maman pieuvre: le super pouvoir des mamans de jumeaux

Il faut parfois un super pouvoir de maman pieuvre lorsqu’on a des jumeaux

Une pieuvre? oui oui, multi-bras, voire multi-jambes aussi. Avoir des jumeaux c’est ça! C’est être une maman pieuvre. Enfin en tout cas, moi, j’aimerais bien l’être, pas vous? Typiquement, avec des jumeaux on ne peut pas faire comme avec 1 en double, comme par exemple préparer deux repas au lieu d’un, changer deux bébés au lieu d’un (facile…). Mais non, il y a beaucoup de situations qui sont purement et « simplement » du double direct, spécifiques à la vie avec des jumeaux (ou multiples). Et c’est là où la maman pieuvre intervient! Allez on en parle?

Maman pieuvre pour gérer les situations galères

Évidemment, comme la plupart des gens le soulève chaque jour lors de notre passage dans la rue, avoir des jumeaux est souvent synonyme de situations difficiles, voire galères. Inhérentes au fait d’avoir des jumeaux, elles sont typiquement celles pour lesquelles un super pouvoir de maman pieuvre serait utile. J’ai la chance de ne pas en avoir vécu beaucoup (pour l’instant…), alors je vais partager la situation galère que j’ai le plus vécu.

Nos sorties! Au parc, surtout. Adepte du « je les laisse s’amuser à leur guise tout en ayant un œil sur eux » (favoriser l’autonomie, toujours!), il y a toujours un moment où l’un part d’un côté et l’autre de l’autre côté. Évidemment, l’un court (notre P’tite Lo) et l’autre prend son temps (notre P’tit No). Là, on sent l’urgence nous envahir, comme écartelée entre les deux. Il faut alors se dépêcher d’aller vers l’un tout en attrapant l’autre dans ses bras pour ne pas les perdre tous les deux! Une situation multi-bras et multi-jambes (ahhahha, vous l’avez vécu aussi, n’est-ce pas? Racontez-moi vos anecdotes à ce sujet).

Avoir des jumeaux c'est vouloir le super pouvoir de maman pieuvre
Avoir des jumeaux c’est ça aussi: notre P’tite Lo qui s’enfuit en haut à gauche, et notre P’tit No tranquille qui reste sur place. Un super pouvoir de maman pieuvre pour ne pas les perdre au parc, s’il vous plaît!!

Pour vivre à fond cette complicité

Profiter à fond d’un moment privilégié avec l’un de nos deux p’tits loups fait aussi partie d’une situation pour laquelle mon super pouvoir de maman pieuvre me manque! Ce sont tous ces moments câlins, complices, tendres que l’on peut partager avec un des deux à un moment donné de la journée car l’occasion se présente ou la situation s’y prête. Tous ces doux moments écourtés par l’autre qui manifeste un besoin « urgent ». Ce qui fait naître une légère frustration de maman (et de bébé surement aussi!). Avoir plusieurs bras dans ces cas-là n’est pas du luxe! (vous ne trouvez pas?).

Au moment de leur réveil, par exemple. Il arrive souvent que l’un se réveille (et se lève maintenant qu’ils n’ont plus les barreaux au lit) avant l’autre. Un moment où il vient se lover dans mes bras, en demande de réconfort, de moment à lui seul avec maman. Et là, à peine installé confortablement, l’autre nous rejoint en pleur. Réclame-t-il la même attention? Dans ce cas, oui, deux bras suffisent et c’est top! Mais la plupart du temps, avoir des jumeaux, c’est aussi jongler avec leur personnalité, leurs besoins et parfois même leur envie d’exclusivité. Et ils savent très bien nous le faire sentir.

Alors l’autre ne réclame pas un moment tendre avec maman mais son goûter ou son bibi. Est-ce pour avoir tout à lui l’attention de maman…? Ou le désire-t-il sincèrement tout simplement? Les deux sûrement, et paf! Il me manque à nouveau des bras et des jambes pour pouvoir prolonger ce moment de complicité avec l’un tout en assouvissant le besoin de l’autre.

Il y a aussi ces moments, lorsque nous jouons tous les trois, où l’un vient faire une pause câlin. Un moment complice suspendu au milieu du bruit et de l’excitation des jeux en cours. Et là, soudain, vlan! L’autre se fait mal ou ne trouve plus son jouet, en pleur, il vient interrompre notre instant privilégié. Frustration! Encore des bras et des jambes s’il vous plaît! Un super pouvoir de maman pieuvre est encore la meilleure solution dans ces moments-là (Vous êtes d’accord, n’est-ce pas?)

Pour rassurer et apaiser

Les pleurs, ceux qui demandent des câlins, du réconfort, du contact, notre corps de maman (souvent le besoin qu’on identifie en dernier, après le besoin de manger, celui d’être changé et celui de la douleur). Dans ces situations deux bras suffisent la plupart du temps mais pas quand on a des jumeaux. Et encore moins lorsque les deux manifestent ce besoin en même temps et de manière soutenue pour ne pas dire « urgente ». Consoler à tout prix pour apaiser nos bébés. Cette situation dans laquelle on se sent parfois impuissante sans notre super pouvoir de maman pieuvre.

Je me souviens particulièrement d’un moment où je me suis sentie bien seule et désemparée sans mes bras de maman pieuvre… La première (et la seule) grosse crise de larmes en duo! Ils devaient avoir cinq ou six mois. Lavés, nourris, prêts à s’endormir dans leurs gigoteuses ultra confortables. Notre rituel du soir était bien rôdé! Rien n’avait changé ce soir là… (en dehors de l’absence de P’tit chou depuis plusieurs soirs d’affilés pour terminer un travail à temps).

Ce soir-là, comme toujours, j’étais à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils s’endorment, leur caressant une jambe, un bras ou le ventre. Mais ils n’arrivaient pas à s’endormir. Pire encore, ils ne parvenaient pas à s’apaiser. Notre P’tite Lo, toujours agitée au moment de se coucher, s’est mise à pleurer, soudainement, bien fort. Notre P’tit No, très calme d’habitude, s’est aussi mis à pleurer, soudainement, très fort! Je me demandais ce qu’il se passait, ce qu’ils avaient. Ils avaient mangé, étaient changé, ne semblaient pas se plaindre de douleur. Du réconfort, du contact, c’était sûrement ça. J’essayais donc de les prendre tous les deux dans mes bras pour leur apporter du réconfort. Impossible! Ils tenaient à peine assis alors niveau tonicité pour facilité la prise au bras, on n’y était pas du tout!

C’est ce soir-là que mon super pouvoir de maman pieuvre m’a le plus manqué. Je ne parvenais pas à les apaiser et ils pleuraient de plus en plus. Désemparée, fatiguée, démunie de mes bras de maman pieuvre surtout, je me décidais enfin à demander de l’aide. C’était un vendredi soir. La seule personne susceptible de m’aider était sûrement de sortie. J’appelais tout de même ma belle sœur (qui était de sortie, oui, oui, le vendredi soir à Tahiti, c’est sacré!). Elle était là dans les 15 minutes qui ont suivi mon appel (15 minutes hyper longues, tout de même). A deux, nous avons eu assez de bras pour les réconforter, les apaiser et les endormir. A deux, nous avons eu ce super pouvoir de maman pieuvre nécessaire lorsqu’on a des jumeaux.

Et vous, a quel moment votre super pouvoir de maman pieuvre vous manque le plus?

3 commentaires

  1. […] Je ne parle pas non plus à leur place. Je ne leur dit pas de dire “merci”, “bonjour”, etc. D’ailleurs, à leur âge (25 mois), ils disent merci (presque) à chaque fois qu’on leur donne quelque chose. Ils disent aussi bonjour aux voisins que l’on croise (certains ne disent même pas bonjour…), au gens aussi qui nous parlent parfois dans la rue… Tout simplement car ils nous entendent le faire. Cet outil de parentalité qu’est le respect de leur autonomie est génial mais pas facile à appliquer si on habite en ville, notamment. Pas simple non plus tout le temps avec des jumeaux, surtout lors des sorties. […]

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